Le temps suspendu

Salut,

Ta première approche me semble pouvoir marcher, mais en procédant à des Inset au lieu d'extrusions vers lintérieur, ça te permettre de conserver un espacement relativement régulier entre les contours.

Salut Busanga,

Merci pour ta réponse rapide. J'avais déjà essayé avec des Insets, mais j'avais le même résultat. Du coup, ta réponse m'a fait envisager que si le Inset devait fonctionner, j'avais un problème ailleurs. C'est mon grand copain de la déformation en mode objet que je n'ai pas mis à jour avec un CTRL - A... quel blaireau je suis
Jusque-là je faisais gaffe depuis ma première déconvenue avec ce principe, mais cette fois-ci, je n'y avais pas pensé. Grrrr...

Salut Pwett,

je réponds succinctement au message que tu m'adressais plus haut.
Je comprends que tu mettes de côté l'animation pour le moment, le domaine que tu as abordé demande déjà tellement de boulot. Je parlais de ça car c'est principalement ce qui m'intéresse dans Blender et je suis bien incapable de réaliser les images que tu produits, du moins avec ce procédé "from scratch".
Je ne doute pas que tu parviendras un jour à obtenir ce que tu as en tête ou tout du moins quelque chose de tellement proche que la "réalité" saura être suffisamment satisfaisante pour que tu l'adoptes comme étant "le" résultat.
Très chouette les dernières images et les textes sont bien barrés et donc en phase.

Bonjour Lylo,

J'avoue que l'animation me titille un peu !
Quand je vois le temps mis par Meltingman pour une animation d'environ une minute, je fais le choix prudent d'y renoncer, pour conserver la photo, tenter d'atteindre mes buts en images fixes, et avoir un semblant de vie sociale :-D
La carafe dans une des images de ce fil, avec son modelé strié en verre, ce serait super-chouette de l'animer pour son jeu de reflet, pour l'expression que l'on peut en tirer. Qui sait ? Pour faire au moins une fois de l'animation, même très basique, peut-être que je ferai l'essai... à voir !

Je n'ai pas (encore) regardé tous les travaux présents sur ce forum, j'ai picoré à droite et à gauche un peu au hasard. Si tu as des travaux d'animation autre que celle où j'ai commenté, n'hésite pas à m'indiquer des liens. Je découvre petit à petit les directions des uns et des autres, sans forcément commenter quand les posts ne sont pas très récents.

Merci pour ton appréciation, c'est sympa

Notre prochain acteur, petite cuiller à café ciselée en argent, est un passionné de music-hall, avec quelques aléas dans ses tentatives d'y percer. Il a monté un spectacle avec 12 caniches et un pitbull, il a dû rapidement modifier l'écriture de son sketch avec le seul chien qui est resté en vie, le pitbull. Il s'est essayé à la magie. C'est simple, ça s'est terminé par un bâtiment à gauche, une grande place vide avec notre magicien au milieu, un bâtiment à droite. Le music-hall entier, les accessoires, les artistes, le public, le directeur, tout le monde a disparu, on ne les a toujours pas retrouvés. La cuiller sera en cheville avec Padbol, la tasse timide, pour la scène finale.

C'est à toi, fais-nous une entrée spectaculaire !



*soupir* ... j'avoue que je ne m'étonne plus de rien désormais. La pauvre petite chose recroquevillée est notre vedette du jour, j'imagine.

- Patron patron ! Aidez-moi ! ... 'peux plus respirer...

- Laisse-moi deviner. Toi, objet métallique, tu nous as concocté un numéro inédit de contorsionniste psychédélique ?

- Non non patron, je suis fakir maintenant. Juste avant d'entrer, j'ai répété mon numéro de charmeur de serpent avec une flûte, mais je sais pas ce qui s'est passé, je me suis senti tout chose, puis je me suis réveillé tout entortillé.

- Mh. Ta vocation est plus dans un cirque que dans le music-hall. Ca t'ennuie si je t'appelle Tête de Noeud ? C'est de circonstance.

- Oh patron, quoi ! Me charriez pas, la situation est déjà assez tordue comme ça.

- Et tous ces instruments de torture, c'était pour l'apologie de la souffrance endurée par les spectateurs ?

- Nan nan, alors, là, je rentrais, je faisais comme si je tombais des escaliers, puis là, je faisais une roulade jusqu'à me jeter sur les pics acérés, et alors là, je rebondissais avec un saut périlleux triple appel du pied au plafond en terminant par un saut de l'ange dans les braises du barbecue. Puis je ressortais transformé en lingot d'argent. Tadaaaaaa !!

- Tu es complètement fondu. Au mieux, tu terminais en magma informe de la taille d'une pépite. Tu n'aurais même pas pu te ramasser toi-même à la petite cuiller.

- ... maintenant que vous me le dites, peut-être qu'il y a un peu de vrai...

- Un tout petit peu. Allez, plonge-toi dans un bol d'huile de camphre pour ce petit torticolis greffé sur un léger lumbago gentiment aggravé par une infime scoliose. Si tu n'es pas prêt pour le jour de tournage, je demanderai à un avaleur de sabres de t'ingurgiter tout rond. C'est pas une menace, c'est une promesse.

Bonjour, je pense que la méthode par inset pourrait faire l'affaire, elle fonctionne assez bien et est facile à réaliser.
donc [i] au lieu de [E] pour créer les espaces vers le centre avec une distance égale aux bords..

teste


bon, j'ai un peu exagéré les hauteurs

je viens de voir que je devais avoir une page de retard sur la question

Bon ben content que tout fonctionne et que cette cuillère à toutes les intentions de la part du narateur qui va lui redonner sans peine une forme moins pénible pour elle ^^

++

Pwett, c'est super kiffant l'animation, tu peux très bien t'y essayer un peu, ça ne mange pas de pain. Mais ton format est très bien au final si on a du texte qui accompagne les images, ça pourrait faire l'objet d'un album.

Pour le moment je n'ai pas présenté grand chose, tu peux aller sur le thread "Mon deuxième gros projet" ici même et que je viens de faire remonter, tu verras ce sur quoi je travaille encore depuis 6 mois, toute la vidéo sera animé au bout du compte avec moi-même en incrustation fond vert au piano, à la batterie et à l'aide d'un avatar pour la contrebasse (je n'en joue pas donc il m'a fallu trouver une solution)

@Meltingman
Salut Meltingman, merci de t'être penché sur mon cas avec exemple à la clé. J'avais complètement zappé une bête étape de vérification, c'est une erreur absurde de ma part.

Oui, je pense que la droiture va venir redresser cette pauvre cuiller ;-)


@Lylo
Super, merci pour l'indication de ton projet.
Ah, ne me tente pas avec l'animation, hein ! ;-D
Je ferai au minimum un essai juste pour ma culture personnelle je pense. Si ça a un intérêt, je le partagerai ici avec plaisir.

Si je peux me permettre, le shader de la cuiller fait un peu plastique. Déjà j'ai l'impression qu'il manque un environnement (image HDRI) qui rendrait les reflets plus réalistes. Et il faudrait peut-être augmenter la Roughness pour coller un peu mieux à ta référence.

Permets-toi, on est là pour ça

Tu as tout à fait raison pour le HDRI, je suis resté sur un HDRI particulièrement neutre pour régler mes lumières, et j'ai oublié de rétablir celle que j'ai mise sur l'ensemble des mes images. Avec elles, ça aurait donné cela :




Pour la cuiller, la photo de référence me servait pour la gravure.

J'ai plus l'idée de me rapprocher du côté "laiteux" de certains services en argenterie, comme ça :
https://i.ebayimg.com/images/g/tM4AAOSwkKxjvAHr/s-l1600.jpg

On peut voir ici la différence entre la cuillère, et le manche (qui est le shading utilisé dans mon image).


Je préfère attendre d'être dans l'éclairage de la scène finale pour m'approcher plus finement de cette matière argentée un peu particulière.

Merci pour tes critiques constructives, c'est comme ça qu'on progresse (et qu'on pallie aux oublis !). Je voudrais terminer les deux dernières scénettes finales avant une interruption en fin de semaine, c'est le rush, la concentration est déjà en vadrouille !!

"OHE ! DU BATEAU !!"
C'est ainsi que les autres acteurs hèlent l'avant-dernier objet sur un plateau de tournage quand ils ont besoin qu'il les rejoigne. Pompette au lever, beurré à midi, rond comme une queue de pelle le soir, et complètement torché la nuit, c'est le quotidien de ce petit verre à liqueur Daum des années 1890 également, en cristal avec fine dorure et côtelé, tout comme sa tante la carafe, ancienne cantatrice. Mais attention ! Chez lui, c'est du grand art ! Ohé du bateau, parce qu'il titube avec une maîtrise totale du tangage et du roulis. Une légende dit même, qu'il serait capable de faire des lacets sans aucune casse, c'est assez incroyable, pour un objet terrestre. Pas les lacets de ses pompes, parce que ça demande un peu trop de précision dans les gestes. D'ailleurs la question ne se pose pas, il n'a pas de pompes.
Il est même capable de conduire une voiture dans les virages à pic de ravin dans les montagnes sans problème, car s'il est convaincu d'aller en ligne droite, c'est surtout qu'il adapte instinctivement son roulis avec les courbes sinueuses.

Il y a deux particularités. La première, c'est qu'il lui arrive de s'arrêter net de marcher, voire de piler au volant sans raison apparente. "C'est pour laisser la priorité à un troupeau d'éléphants roses qui traverse", qu'il explique très sérieusement... même s'il est le seul à les voir. La seconde, c'est que s'il maîtrise son déplacement dans l'espace mieux qu'une objet sobre, il a beaucoup de mal à ne pas osciller du pied, ou à dodeliner du verre, quand on lui demande d'être immobile.

Ohé du bateau ! Reste droit 10 secondes, pour voir.



- Tu feras mieux la prochaine fois. Tu prendras bien un dernier p'tit coup de lichouille pour la route ?
- Ouais, mais pas plus haut que l'extrémité du col. J'ai charge d'âmes, je dois conduire jusqu'à l'école un bus bourré de bambins tout à l'heure.
- Mh. Une conduite responsable, c'est tout à ton honneur. Ta trajectoire sera en ligne droite, tu crois que tu y arriveras ?
- Oui oui, fastoche, je fais comme si j'allais à droite ou à gauche, mais en fermant les yeux. Ca marche bien, j'ai essayé avec le 4x4 d'un copain. Il était bourré, j'ai préféré le ramener. Les gens sont vraiment inconscients. Tiens j'tai pas dit, demain, je passe mon brevet de pilote d'avion. J'espère que les éléphants ne voleront pas trop haut.
- ... Essaie de rester entier jusqu'au tournage STP... Après, tu pourras faire du rodéo sur un trampoline en faisant des sauts périlleux à dos de taureau fou si ça te dit.

Tiens Lylo, petite idée... Si ça te dit, choisis un des objets dans ce fil que tu aimerais voir animé. Je vais tenter le challenge
(pas dans l'immédiat, le temps d'apprendre les rudiments, mais ce sera dans ma liste des choses à expérimenter).

Hé bien voici le dernier objet pour la scène finale, la nappe tissée aux motifs damassés. Le jour, elle est d'une blancheur ingénue, sage, propre. La nuit, elle se répand comme une tâche d'encre et devient amatrice d'un genre plus gothique, plus sombre, plus maléfique.



Pas de dialogue cette fois-ci, elle est muette. Elle glisse et se déploie en surfant sur un souffle d'air, se laisse choir puis prend silencieusement sa forme finale sur le support qu'on lui indique.

Je n'ai pas vraiment pu amener là où j'aurais voulu (manque de temps par rapport à mon actualité). En plus, je ne sais pas encore me servir du compositing, que j'ai besoin d'exploiter ici. Mais c'est pas grave, toutes ces scènettes ne sont que des brouillons, des tentatives, des essais, faites dans un timing où le peaufinage n'existe pas, donc des images parsemées de défauts, d'erreurs, d'oublis, youpi.

Et maintenant, l'image finale, où je prendrai le temps nécessaire... après les vacances ;-)

Pwett a écrit:Tiens Lylo, petite idée... Si ça te dit, choisis un des objets dans ce fil que tu aimerais voir animé. Je vais tenter le challenge
(pas dans l'immédiat, le temps d'apprendre les rudiments, mais ce sera dans ma liste des choses à expérimenter).

Et bien c'est sympa de me le demander.
C'est pour le cendrier que ça serait bien, j'ai l'impression que c'est le moins lisible du lot.
Et une fois fait et si réussi, tous les personnages réunis dans une danse lente.  

Salut Lylo,
Ok merci pour la suggestion, c'est dans les tuyaux (il faudra attendre un peu pour la réalisation). Pour la danse de tous les objets, c'est ma mort qui est programmée :-D
Au moins le cendrier, challenge adjugé vendu !

Cool, on va attendrfe le temps nécessaire alors.

- Allez allez, un peu de concentration la troupe, le jour J est arrivé !

La Table, on connaît ton tempérament de chiot fou-fou, mais aujourd'hui, va falloir te calmer, hein. Tous les autres acteurs sont cassables et fragiles...

Dédé la Fumette : Merci de ne pas m'inclure parmi les autres tafioles, les chutes ne me font pas peur, je rebondis dans toutes les situations, ça roule quoi qu'il arrive.

- Youplà badaboum, voici un adorateur de Bébel. Merci pour ton intervention constructive tellement dispensable.

La Carafe : Faites taire cet abject personnage, qui m'a dit tout à l'heure en fixant ma poitrine sans équivoque, qu'il ignorait si je remplissais les salles quand j'étais cantatrice, mais qu'il y avait au moins du monde aux balcons ! Quelle vulgarité !

- Je crois que c'est de la drague version macho primitif... C'est le niveau juste au-dessus de la massue et être tirée par les cheveux dans la caverne, mais que voulez-vous, c'est le côté cro-magnon des Alphas. Dites voir, vous êtes censée être remplie d'un alcool fort incolore, genre eau-de-vie de poire, et voilà que vous rougissez. Pas grave, un armagnac saturé dans les rouges pourra faire l'affaire. Ca va même animer la palette colorée de l'ensemble, ne perdez pas votre côté fleur bleue le temps de la prise.

Donc, je disais, Table, à la moindre casse à cause de toi, je te rabote finement lamelle après lamelle jusqu'à ne plus avoir qu'un tas d'allumettes. Mais tu fais comme tu veux, hein, je ne voudrais pas t'influencer dans ton improvisation de jeu d'acteur.

Verre à liqueur : mais qu'est-ce qui m'arrive ? Je suis raide comme la justice dans le calbute de Rocco Siffredi !

- Tu me pardonneras, je t'ai prudemment amidonné pendant ton sommeil ainsi que ton double, avec en sus une petite couche de vitrificateur à prise rapide additionné à de la résine. Si le béton était transparent, je t'aurais coulé dedans ensuite, par précaution, mais on va faire sans...

Cuiller : Patron ! Patron ! J'ai eu une idée pour rendre la scène épique et dantesque ! Alors on dit qu'il y a un passage avec des lames de rasoir circulaires au-dessus d'un bassin rempli de piranhas, et...

- ... et la ferme. Oh excuse-moi Tête de Nœud, j'ai failli être grossier : s'il te plaît, merci.

Bien bien, à vous tous. La scène se passe il y a deux siècles, dans un milieu de petite bourgeoisie montante, mais pas noble. Ambiance feutrée, un peu hors du temps. Nature morte à la fois contemporaine, à la fois d'une autre époque, avec un traité de lumière dans un esprit sfumato, propre à certaines techniques de toiles Renaissance. Côté rendu, ça se situe entre l'illustration et l'étude documentaire, mais pas le photoréalisme. Ca vous donne donc une marge d'interprétation : ne soyez pas ultra réalistes, soyez cohérents. Je vais vous positionner avec des lignes de force en diagonale, comme les directions naturelles des éléments de boiserie assemblés de Table.

Table, tu te colles contre le mur, exposée dans la lumière qui entre par les carreaux des fenêtres situées derrière la caméra.

Madame Nappe, veuillez vous positionner dans le sens de votre longueur perpendiculairement sur la Table. Décalez-vous légèrement à gauche ou à droite, la vie, c'est du désordre. Laissez-vous choir, ne soyez pas trop parfaite dans votre tenue. J'ai dit de toute votre longueur, pas langueur. Soyez moins suggestive, votre rôle est de représenter votre rang de nappe dans un milieu de convenances, pas de jouer un drap déluré de froissements après une nuit animée. Et rangez votre martinet, vos petites manies de la nuit n'ont pas lieu d'être dans cette scène de jour.

Canard Boîteux, en équilibre sur le coin de table. Oui, les nouvelles ne sont pas fraîches, elles datent un peu. Mais rends-toi compte de la datation de hauts faits historiques que tu transmets dans la scène, et du contraste entre deux réalités. Merci d'aligner ta tranche dans l'ombre en suivant la direction de la diagonale.

Monsieur le Comte Cul de Bouteille, veuillez vous poser sur Canard Boîteux, et laissez pendre votre chaîne à lorgnons. Oui, dans le vide. Où voulez-vous pendre votre chaine autrement ? A un arbre ?

Mademoiselle Padbol, au fond à droite, et votre copie à gauche. Ne trébuchez pas sur les plis, par pitié, Madame Nappe saurait vous faire payer une tâche de café, elle a tout un attirail qui intéresserait autant un bourreau qu'un adepte inconditionnel du SM.

Dédé la Fumette, en position. Alors, tout en raideur décontractée, hein. Détendu et sur le qui-vive la fois. Inspiré et en proie au doute. Tu vois ce que je veux dire ? Comment ça, tu ne comprends pas ? Bon, tu baves ta cendre sur Alex Cendar avec retenue, mais tu baves quand même. Tu baves chic. Pis tu fumes avec la classe d'un dandy nonchalant. Pour le jeu d'acteur, tu improvises, essaie de trouver un équilibre de composition cigare au bec, situé entre Columbo et Schwarzenegger.

Alex Cendar, au premier plan, à droite. Il faut voir la silhouette du reflet de Dédé sur Table. Tout entre les lignes, en demi-teintes, en suggestion et non en description. Recule... Non, sur l'axe Y... Encore... encore... STOP !

Madame Carafe, si vous permettez, placez votre bouchon avec son ombre allongée et sa pointe de lumière à la croisée des deux diagonales, celle initiée par Canard Boîteux et la ligne Dédé-Padbol. Ne cherchez pas la perfection, ne vous positionnez pas exactement au centre, soyez décalée dans la vie. Les compositions sont plus réussies avec les mathématiques teintées d'une couche subtile de chaos, plutôt qu'avec l'arithmétique immuable d'un alignement militaire.

[après un temps certains à peaufiner les placements et autres ajustements imperceptibles]

Et bien nous y voilà. Attention, le petit oiseau va sortir, on garde la pose et on ne bouge plus d'un poil. Enfin, d'un vertice. Heu... ça vous intéressera peut-être, mais vous gardez la pose 3h30, le temps du calcul de l'image.

Tout le monde : QUOI ??!

- Vouz'inquiétépaçavabiensepasser gnnnngn on m'attend-rendez-vous urgent gnnngnn cheeeeese pabouger eeeeeet... action ! àpluss !
*claquement de porte précipité*

Façon originale de faire sa compo et lancer son rendu.

Juste pour parfaire la présentation, c'est *censée au lieu de *sensée. Pinaiilage, mais elle fait désordre cette petite faute dans ce bel assemblage d'images et de textes .

Merci Busanga pour ton commentaire et le relevé de ta faute d'orthographe, c'est une remarque... sensée ;-)
J'en profite pour modifier un erreur typographique, aussi.

Mes chers objets, j'ai deux bonnes nouvelles !
La première est que le rendu me semble potable.

- Aaaaaaaaaaaahhhh !!!

La seconde, c'est que j'ai procédé à 3 modifications et qu'il faut que vous repreniez la pose pendant 3h30.

- Oooooooooohhh...

Cuiller : Mais patron, elle est où la 2e bonne nouvelle ?

- Hé bien, heu... c'est reprendre la pose justement... une étude très sérieuse a démontré que ne pas bouger pendant plusieurs heures était bon pour la santé. Ca... hem... ça soigne les rhumatismes, ça améliore la vue, ça augmente la libido, ça fait revenir l'être aimé... et... et plein d'autres trucs aussi, je me souviens pas de tout... Bon allez, on sourit, on bouge plus, Dédé, pose cette grenade s'il te plaît, et je vous promets que la prochaine fois, je regarde de plus près comment on fait le bake d'une scène.
C'est parti, freeze !

Hé bien, voici la fin de l'aventure pour cette image :-)
Pour la petite histoire, le seul objet modélisé d'après modèle réel dans mes mimines, c'est la carafe. Le reste a été conçu après recherches sur internet d'objets existants, datés du 19e siècle, voire 18e. Le seul élément fait sans référence, est la chaîne des lorgnons, que j'ai fait de tête, mais son dessin est sûrement anachronique. Concernant la table, j'ai rajouté une frise décorative frontale qui n'existait pas sur l'original. Pour la marqueterie de son plan de travail : recherches de motifs sur internet et plusieurs essais.
La page de journal date du samedi 8 août 1914, trouvée sur le site de la BnF. J'aurais souhaité trouvé une page annonçant l'entrée en guerre de la France et de l'Allemagne, mais pas trouvée dans une édition parisienne.
La pièce fermée qui contient les objets, a été faite selon des proportions d'un appartement haussmannien "middle class". Disons bourgeois de second ordre. Cela dit, j'ai rajouté une ouverture de deux fenêtres supplémentaires pour avoir un éclairage d'appui, plutôt qu'un éclairage par une area ponctuelle dans la pièce, plus proche des objets, donc susceptible de renvoyer un reflet de source lumineuse artificielle comme dans un studio, ce que je ne souhaitais pas.

L'idée de départ était de partir sur une nature morte avec l'esprit d'un clair-obscur léger dans le travail de la lumière. En cours de route dans mes recherches, j'ai exploité la voie d'une lumière très adoucie sur l'ensemble de la scène, ce qui rend les matières précises sans excès de descriptif trop poussé. Avec un éclairage plus classique, la scène serait plus dure.
Il y une partie de compositing pour le vignettage, mais j'ai terminé la post-prod sur Photoshop, pour atteindre une meilleure précision des zones plus définies, plus contrastées dans les hautes lumières à certains endroits seulement, etc.

Pas mal du tout,  on sent le travail soigné. Quelques critiques, qui se veulent constructives, évidemment (et si tu refais un rendu, tu dis pas à Dédé que c'est à cause de moi, hein, je veux pas d'ennuis ) :
- le mur manque un peu de texture ou de détails,
- les ombres portées supporteraient d'être un peu plus diffuses, notamment celles du journal et de la chaîne sur la nappe,
- l'ombre propre du journal, dans le pli au premier plan, n'est pas très lisible, on perd le détail des feuilles et on a l'impression de voir une masse grise compacte,
- j'aurais bien vu un éclairage un peu moins puissant, mais en écrivant ça, je me dis que l'impression que ça me donne vient peut-être de là : on ne parvient pas à lire dans l'image à quel moment de la journée on se trouve. Si c'est en fin ou début de journée, on verrait mieux un éclairage moins puissant, si c'est à midi, on s'attendrait à des ombres plus nettes. C'est un ressenti hein, tu m'as l'air bien plus spécialiste que moi en éclairage.

Bon sinon, moi je propose  @Pwett pour le prochain bandeau, après celui très rafraîchissant de  @meltingman. Avec tout ce qu'il nous a proposé dans ce topic, y a le choix

Merci Busanga pour ton avis et tes critiques.
Je te mets à l'aise, je considère qu'une critique constructive est un pivot d'amélioration dans tout travail, donc ton retour est parfait, surtout que c'est fait avec bienveillance.

Il est fort possible qu'il y ait un rendu supplémentaire, selon les retours et avis sur les défauts, et l'importance de ceux-ci. Ce que tu relèves est pertinent, et me fait pencher pour un autre essai.

Pour le mur, c'est exact, il est encore un peu trop sage. Pendant mes rendus intermédiaires en plus petite taille, il était tout lisse, j'ai rajouté une légère granularité, mais c'est vrai que ça reste encore trop uniforme. Une petite lézarde discrète et un peu moins de régularité seraient les bienvenus.

Pour les ombres diffuses, là encore je suis de ton avis. Je voulais garder lisibles les ombres du meneau et des croisillons sur la table et le mur. Si je diffusais davantage, les ombres dont tu parles étaient mieux, mais je perdais la compréhension de la fenêtre. Cet élément visuel indirect permet de suggérer la présence de l'ouverture et la nature des carreaux (séparés par des croisillons). J'ai fait le compromis de cette lisibilité-là au détriment de la chaîne, en me disant que physiquement, plus un objet est proche d'une surface, plus son ombre devient précise, donc ça passe peut-être. Cela dit, comme ton regard extérieur confirme mes propres doutes, je verrai à adoucir légèrement les ombres en post-traitement en 2D.

D'une manière générale, je trouve l'ombre du journal pas très esthétique : sa projection sur la nappe qui elle-même suit les pans de la table, finit par lui faire des angles un peu disgracieux. Je pense que je vais arrondir très légèrement ces angles à la mano.

Pour la masse grise compacte, j'abonde également. Du coup, je me dis qu'en rajoutant une source lumineuse dosée et ponctuelle juste pour cette zone, en plus de rajouter le détail qui manque aux feuilles du journal, ça pourra peut-être influer sur la dureté de l'ombre projetée, comme de la chaîne. A tester, intéressant.

Pour la puissance de l'éclairage, c'est un dosage difficile pour atteindre (et conserver) un clair-obscur. Si je la baisse, le contraste s'affadit, et les zones dans l'ombre deviennent bouchées (trop noires). Si je rehausse les parties sombres en maintenant une luminosité satisfaisante sur les parties claires, la lumière devient plus uniforme et le clair-obscur n'existe plus, on se rapproche d'une exposition courante. Ta remarque pour situer l'heure de la journée est très intéressante, en réalité. Dans cette image, je laisse de côté cette notion d'exactitude : perdre ses repères (dans le temps) pour appuyer un sentiment d'incertitude, comme le font ressentir les événements de l'histoire qui plongent tout le monde dans l'inconnu, qui succède le quotidien auquel on est habitué.

Merci pour ta proposition de rejoindre le bandeau, c'est sympa
(et ne t'inquiète pas, je ne dirai rien à Dédé... il a maugréé dans un nuage de fumée noire, j'ai entendu le mot "bombe atomique" dans le tas de borborygmes incompréhensibles. En cas de dernière pose, je le bourre de tranquillisants pour éléphants, il ne se rappellera même plus les dernières 48 heures).

M. Pwett, j'aime beaucoup ce que vous faites.

(et comme Busanga parle de perfection, je note le cendrier qui penche sous le poids du cigare)